Je voudrais formuler deux remarques. La première est au sujet de la voiture : il est compliqué de venir en ville faire ses courses mais quand on habite en ville, il est facile d'aller faire ses courses en périphérie. Cela marche donc dans un sens et pas dans l'autre. Je pense donc que le sujet de la voiture est central car l'urbanisme commercial actuel -y compris les quartiers des cinémas, les multiplex- est totalement dépendant de la voiture et prospère grâce à elle.
Deuxième remarque, des codes culturels sont ici à l'oeuvre. Nous sommes face à deux mondes : le monde métropolitain moderne et connecté et le monde plus vieillot des centres-bourgs, avec des codes qui sont datés et rendent l'habitat en centre-bourg peu désirable. Je pense ici à des endroits comme le Creusot en Saône-et-Loire, un bassin industriel très actif, mais où les ingénieurs disent qu'ils ne se voient pas habiter. Il me parait important dans votre travail de pouvoir identifier, dans ce grand chantier, des réponses législatives mais également un ou deux exemples nationaux qui fonctionnent pour pouvoir imiter ce qui marche ailleurs. L'urbanisme commercial de périphérie est très codifié et fonctionne comme nous le savons, mais nous n'avons pas, en revanche, suffisamment d'exemples de petits centres-bourgs qui avancent et ont trouvé un équilibre entre commerce et habitat. Nous pourrions nous appuyer sur de telles pépites pour culturellement pouvoir affirmer qu'habiter dans un centre-bourg, à la campagne, cela n'est ni ringard, ni hors de la modernité.