L'Insee mène des travaux sur l'impact redistributif des différents outils - notamment sur la redistribution de revenus - et effectue des simulations avec des bases de données individuelles. Ils montrent que la politique familiale a un rôle important de lutte contre les inégalités de revenus, non en raison de son ciblage mais par son ampleur. Les prestations monétaires - familiales, de logement, de minimas sociaux - participent à hauteur de deux tiers à la réduction des inégalités de revenus, contre un tiers pour les prélèvements. La réduction des inégalités est massive entre les 20 % les plus riches et les 20 % les plus pauvres : le rapport est d'un à huit avant redistribution, et d'un à quatre après redistribution. Dans la part de réduction due aux prestations sociales, 25 % est attribuable aux prestations familiales.
Mon rôle institutionnel est de décrire une situation, et non de la juger. Le ciblage de la politique familiale compte moins que l'ampleur de la politique familiale dans ses effets ; mais si le ciblage était renforcé, l'impact sur la réduction de la pauvreté serait plus important.