Lutter contre le chômage permet de lutter aussi contre la pauvreté, mais ce n'est qu'une des dimensions - devenue prioritaire - de la politique de lutte contre la pauvreté. Cela peut être dangereux en raison des difficultés d'accès à l'emploi. Les modes d'action doivent être variés, sinon on accroît l'écart entre les personnes disposant de revenus du travail et les personnes éloignées du marché du travail. La prime d'activité, qui a fusionné le RSA-activité et la prime pour l'emploi, est mieux ciblée que l'ancienne prime pour l'emploi sur les ménages les plus précaires.
Le chômage est calculé individuellement alors que la pauvreté se calcule au niveau du ménage. À regarder ainsi, une femme sans emploi ou dans une situation professionnelle précaire sera dans une situation de grande pauvreté si elle se sépare de son conjoint. Regardons les situations individuelles mais aussi les mécanismes de solidarité privée au sein des familles, essentiels. Enfin, l'important taux de non-recours au RSA-activité pose un problème d'efficacité de la politique sociale. Il faut que les personnes puissent avoir accès aux aides : c'est un vrai défi pour la lutte contre la pauvreté.