Les familles nombreuses ne sont pas toujours synonymes de pauvreté. On les retrouve souvent parmi les hauts ou les bas revenus, très peu parmi les classes moyennes. Le facteur culturel semble donc important. En outre, notre politique familiale demeure très avantageuse financièrement pour ces familles.
Nos politiques pèchent surtout en matière de prévention de la pauvreté. Beaucoup de familles préfèrent rester isolées plutôt que d'avoir recours aux services sociaux, perçus comme une menace. Elles attendent trop avant de demander de l'aide, le placement des enfants auprès de l'aide sociale à l'enfance (ASE) devenant alors inéluctable.
Que fait-on pour lutter contre l'isolement, la mésestime de soi et pour développer la capacité d'agir des familles pauvres ?
La lutte contre la pauvreté ne passe pas seulement par les allocations et les outils fiscaux mais par des politiques et des services publics profondément réformés.