Madame la Professeure, mes chers collègues, nous entendons ce matin Françoise Thébaud, historienne, spécialiste de l'histoire des femmes, dans le cadre de la préparation de notre colloque du 18 octobre prochain, consacré aux femmes au temps de la guerre de 14.
Les femmes au temps de la guerre de 14 : tel est précisément le titre de l'un de vos ouvrages, absolument incontournable, et qui se trouve dans toutes les bibliographies sur la première guerre1(*).
Inutile de vous préciser que votre livre guide la préparation de notre colloque. Je vous remercie infiniment, au nom de tous mes collègues de la délégation, d'avoir bien voulu vous associer à cet événement, qui s'inscrit dans la contribution du Sénat à la commémoration du centenaire.
Nous attachons beaucoup d'importance à ce colloque : quand nous avons délibéré sur notre programme de travail, à la rentrée de 2017, le thème des femmes en 14-18 a été adopté à l'unanimité.
Et je le comprends, car personne n'est indifférent à ce sujet :
- il parle évidemment à celles et ceux qui y retrouvent la trace d'histoires familiales ;
- mais il parle aussi quand on s'interroge tout simplement sur l'évolution de l'émancipation des femmes, tant ce qu'elles ont vécu à cette époque fait écho, à bien des égard, à des thématiques encore très actuelles, comme le travail ou la participation à la vie politique.
C'est du reste un peu le pari de notre colloque : montrer qu'à travers chaque thématique abordée s'agissant des femmes en 14-18, on retrouve un sujet de nos travaux récents : les agricultrices, l'égalité professionnelle, les femmes militaires, les viols de guerre...
Nous nous réjouissons donc que vous nous aidiez ce matin à « planter le décor ».
Je précise, à l'attention de mes collègues, qu'en accord avec vous, cette intervention sera centrée non pas sur les Françaises pendant la Grande Guerre, qui est le thème du colloque, mais sur les Européennes en guerre, l'objectif étant par votre exposé de nous donner l'information la plus large possible dans la perspective de la préparation de notre colloque.
Je vous donne sans plus tarder la parole, et nous vous écoutons avec un très grand intérêt.