Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, les circonscriptions interrégionales n’ont pas permis de renforcer la proximité des électeurs avec leurs élus. Nombreux sont les citoyens, pour ne pas dire la très grande majorité, qui ignorent encore le nom de leurs représentants au Parlement européen. De plus, la participation n’a pas augmenté depuis la réforme introduite en 2003.
Le découpage actuel n’a pas de cohérence au regard de la nouvelle carte des régions sur le territoire hexagonal instituée par la loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral. Un découpage n’ayant plus aucun lien avec le découpage administratif existant est de nature à complexifier la compréhension d’un scrutin déjà peu apprécié des électeurs.
Enfin, le choix d’un scrutin à circonscriptions multiples éloignerait la France du modèle majoritaire dans l’Union européenne, celui d’une circonscription nationale unique adopté par vingt-deux des vingt-sept États membres.
Le groupe Les Indépendants – République et Territoires, vous l’avez bien compris, est donc favorable aux listes nationales. Au sein du groupe, cependant, Alain Marc n’est pas favorable aux listes nationales, même s’il a voté les amendements du rapporteur de la commission. Il souhaitait conserver un lien de proximité entre les électeurs et les élus.
La grande majorité de notre groupe est donc favorable au projet de loi, qui vise à rendre le scrutin plus visible et permet la pédagogie pour favoriser l’image de l’Europe et convaincre les Français afin que l’Europe soit un projet d’avenir partagé.