Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 5 février 2009 à 22h00
Mise en œuvre du grenelle de l'environnement — Article 37

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

Il convient, pour un débat équilibré et sans impasse sur le problème des nanomatériaux et nanotechnologies, de couvrir tout le champ des possibilités en matière de miniaturisation.

Tout d’abord, les substances à l’état nanoparticulaire doivent être considérées dans toute leur variété, depuis des matériaux couramment répandus comme le substrat des pneus jusqu’aux innovations récentes, sur lesquelles buttent les approches classiques de toxicologie, essentiellement pour deux raisons : d’une part, le secret industriel empêche une nomenclature exhaustive et lisible ; d’autre part, en matière de nanomatériaux, ce n’est pas la matière – du carbone, du soufre, du nickel – qui fait la propriété positive ou la toxicité, c’est la forme, qui donne le pouvoir de pénétration dans les tissus vivants, avec la possibilité d’inflammation de ceux-ci s’ils y demeurent

Ensuite, il convient de tenir compte des organismes contenant des nanoparticules – bactéries, champignons, virus – ayant intégré la matière nouvelle en raison de sa taille infime.

Enfin, il ne faut pas écarter les substances banales mais issues de nanotechnologies ayant permis leur élaboration ou leur perfectionnement et n’ayant pas par elles-mêmes le caractère de nanomatériaux, donc ne présentant aucun danger.

Nous ne pouvons pas tenir à l’écart du débat tout le champ sur lequel les citoyens doivent s’interroger.

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