Intervention de Roland Courteau

Réunion du 5 février 2009 à 22h00
Mise en œuvre du grenelle de l'environnement — Article 37

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

Cet amendement tend à renforcer le contrôle qui est assuré par les pouvoirs publics sur le réseau des ondes électromagnétiques.

Comme vous le savez tous, les antennes-relais et leur dangerosité potentielle suscitent une vive inquiétude de la part des Français. Aujourd’hui, de plus en plus d’élus locaux sont confrontés aux revendications insistantes des associations de lutte contre la multiplication de ces équipements. Nous ne pouvons pas ignorer le malaise généralisé de la population face à ce phénomène qu’elle ne comprend pas toujours et qui, dans son esprit, présente un danger, notamment sur des lieux sensibles comme les écoles ou les hôpitaux.

Les associations de défense comme Pour une règlementation de l’implantation d’antennes-relais de téléphonie mobile, ou PRIARTEM, ou Robin des Toits, sont là pour nous le rappeler.

Cependant, le cœur du problème réside dans le manque d’informations fiables et dans le flou qui continue d’entourer la question. La récente condamnation en appel de la société de téléphonie mobile Bouygues Telecom, qui a été sommée de démonter certaines de ses antennes installées dans le Rhône en application du principe de précaution, après des plaintes de riverains craignant pour leur santé, va sans aucun doute ajouter à la psychose.

Pourtant, l’association française des opérateurs mobiles, l’AFOM, a exprimé « sa surprise et sa perplexité ». Elle a notamment indiqué ceci : « Au plan sanitaire, elle ne correspond à la position d’aucune autorité sanitaire nationale, ni à celle de l’Organisation mondiale de la santé. Ces autorités indiquent toutes que les antennes-relais ne présentent pas de danger pour la santé des riverains ». Elle a également rappelé que, sur le plan pratique, « le démontage d’une antenne-relais privera nécessairement de l’usage du téléphone mobile les personnes se trouvant dans la zone géographique qui était couverte par l’antenne ».

Dans un tel contexte de confusion, il nous faut disposer d’une information solide basée sur des études scientifiques établies par des laboratoires reconnus. C’est un peu le sens de cet amendement.

En accord avec nos principes démocratiques, la base d’information qui sera élaborée s’étayera nécessairement par la pluralité d’approches que garantirait une double saisine. L’intérêt de travailler en étroite collaboration avec les deux agences distinctes que sont l’AFSSET, établissement administratif public de l’État, placé sous la tutelle des ministres chargés de l’écologie, de la santé et du travail, et l’Agence nationale des fréquences, chargée de gérer, planifier et contrôler les usages des fréquences radioélectriques, qui appartiennent au domaine public de l’État, c’est de garantir au public une information véritablement objective sur le sujet.

C’est pourquoi je souhaite l’adoption de cet amendement, mes chers collègues. Il s’agit de répondre de manière plus éclairée et plus efficace à une inquiétude que nombre de nos concitoyens partagent à juste titre.

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