Le CEA doit, dites-vous, être un acteur majeur de la transition énergétique. S'agissant du stockage de l'électricité, des solutions sont annoncées depuis quatorze ou quinze ans. Je crois savoir que le CEA travaille à cet égard sur des technologies prometteuses de pile à combustible, ainsi que sur le projet Myrte, dont l'objectif est de démontrer que l'hydrogène peut pallier la nature intermittente de certaines énergies renouvelables. Laquelle de ces technologies vous paraît être la plus apte à développer une filière industrielle dans les meilleurs délais ?
Quelle sera, par ailleurs, la stratégie du CEA en matière de démantèlement du nucléaire, eu égard notamment à ses conséquences en termes d'emploi sur le tissu industriel français ?
Le CEA et ses partenaires ont lancé, il y a quelques années, la première phase du projet de construction d'un démonstrateur de production de biocarburants deuxième génération : cette filière, que vous n'avez pas évoquée, doit-elle constituer un axe fort de la recherche du CEA afin de permettre son déploiement industriel ?
La fusion thermonucléaire deutérium-tritium dégage, semble-t-il, une énergie considérable en usant de très peu de combustibles. Or, les réserves terrestres de ces matériaux sont presque illimitées. S'agit-il, pour vous, d'un développement prioritaire ? Quand pourraient être envisagés la construction d'un premier prototype et le déploiement de réacteurs industriels ?
S'agissant enfin du Département analyse, surveillance, environnement du CEA, le Dase, je me réjouis que le Centre d'alerte au tsunami (Cenalt), désormais accrédité, fonctionne de façon satisfaisante en matière d'alerte montante. Reste néanmoins à rendre opérationnelle l'alerte descendante...