Intervention de Vincent Capo-Canellas

Réunion du 19 avril 2018 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Projets de relance de la construction européenne

Photo de Vincent Capo-CanellasVincent Capo-Canellas :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères.

Monsieur le ministre, M. le Président de la République s’est adressé mardi aux députés européens. Dans la lignée des discours d’Athènes et de La Sorbonne, il a réaffirmé son engagement et sa foi en l’Europe, une Europe démocratique, souveraine, protectrice.

Cette Europe renouvelée, une « Europe-puissance » que nous appelons de nos vœux, est aussi confrontée aux replis démocratiques et aux égoïsmes nationaux. Nous pensons que c’est précisément la souveraineté européenne qui doit nous permettre de défendre notre singularité culturelle, nos libertés, notre protection sociale, en même temps que la paix et la stabilité internationale.

Pour autant, aujourd’hui, l’Europe politique semble figée. Le dernier Conseil européen l’a montré. Elle a du mal à décider. Les élections se succèdent, à l’issue desquelles les coalitions contraignent, les extrêmes empêchent et un grand nombre de partis traditionnels hésitent.

Chacun en convient : l’immobilisme n’est plus une option. Les événements s’accélèrent, le monde change. La France est dans son rôle d’initiatrice de l’intégration européenne. Elle avance des idées nouvelles.

Nous voulons améliorer la zone euro, mettre en commun nos moyens financiers, réagir aux pulsions protectionnistes, protéger nos pépites technologiques, bâtir une politique d’immigration commune, nous doter de moyens militaires crédibilisant une posture diplomatique commune.

L’heure n’est plus au repli ni au sommeil. Les Européens doivent maintenant démontrer qu’ils sont capables d’affronter ensemble les vrais défis du présent qui conditionnent l’Europe de demain : immigration, sécurité, gouvernance démocratique.

Le Président de la République rencontre aujourd’hui la chancelière Merkel. La France et l’Allemagne doivent montrer l’exemple et annoncer une feuille de route commune.

Il existe, vous le savez, quelques interrogations sur cette volonté commune de progresser. Quels moyens la France se donne-t-elle pour convaincre ses partenaires européens de la suivre dans ses projets de refondation de l’Europe ?

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