Monsieur le sénateur, vous l’avez dit à votre manière, l’Europe est à l’arrêt depuis de trop nombreuses années. Les peuples européens s’en sont éloignés. Un symptôme de cet éloignement ? On le remarque à chaque élection européenne : l’abstention va croissant.
Mais les racines du mal sont plus profondes – vous en avez évoqué quelques-unes dans votre propos –, et elles sont mêlées.
Ce mal est lié notamment à l’incapacité chronique des États membres à s’entendre pour garantir aux peuples européens un haut niveau de protection.
Il est aussi lié – disons-le –, parfois, à une bureaucratie européenne très éloignée de la réalité des peuples et des territoires, qui empêche d’avancer plutôt qu’elle n’aide à le faire.
Il est encore lié – reconnaissons-le collectivement – à une facilité de langage : depuis vingt ou trente ans, dans notre pays, lorsque les choses vont bien, c’est grâce au Gouvernement ; lorsqu’elles vont mal, c’est la faute de Bruxelles.
C’est sur ces sujets qu’il va falloir se battre pour lutter contre les vents mauvais du populisme : …