Le ministère de la santé ne fait pas d’économies sur les territoires ; nous cherchons à les accompagner.
Aujourd’hui, lorsqu’une maternité fonctionne avec des « mercenaires », qui parfois ne sont pas présents, nous mettons en jeu la sécurité des patients. C’est le seul leitmotiv qui nous oblige quelquefois à fermer des structures, par manque de médecins disponibles sur le terrain.
Les postes ne sont pas pourvus, vous le savez. C’est vrai pour les urgences et pour les maternités. C’est donc non pas une question budgétaire, mais une question de démographie.
L’ARS cherche à accompagner les territoires dans un objectif de plus grande sécurité et de fluidité des parcours de soins. Le PRS de Bourgogne-Franche-Comté, votre région, qui est très étendue, peu peuplée et qui fait face à de très grandes difficultés démographiques, tient compte de ces enjeux.
Les PRS sont élaborés avec l’ensemble des professionnels de santé d’une région, et non par l’ARS. Ils ont donné lieu à dix-huit mois de travaux avec l’ensemble des parties prenantes – représentants des professionnels de santé, syndicats, établissements sanitaires et médico-sociaux, collectivités – et feront l’objet d’une évaluation par la conférence régionale de la santé et de l’autonomie, la CRSA, c’est-à-dire par les usagers, le 26 avril prochain, laquelle conférence rendra un avis officiel. Cette instance, vous le savez, fédère l’ensemble des parties prenantes.
Je déplore que votre région n’ait pas voté le PRS. Je sais que le directeur général de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, Pierre Pribile, est tout à fait prêt à travailler de nouveau avec les collectivités.
Aujourd’hui, l’enjeu sur les territoires est aussi un enjeu de sécurité pour nos concitoyens. Je rappelle que notre objectif prioritaire est d’assurer la qualité des soins partout en France, et j’y veillerai.