Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, pas à pas, pierre après pierre, l’Europe se construit, en dépit des bourrasques, dont le Brexit, la crise migratoire et les élections italiennes sont les plus récentes. Elle parvient – plus souvent qu’on ne le dit et n’en déplaise à ses détracteurs – à décider ; j’en veux pour preuve, par exemple, le déclenchement de la loi de « blocage » par la Commission vendredi pour protéger nos entreprises opérant en Iran des sanctions américaines.
Dans un an, en mai 2019, l’Union européenne connaîtra un moment important : nous devrons choisir entre une Europe qui décide ou une Europe qui subit. Pour la neuvième fois depuis 1979, 500 millions de citoyens européens seront appelés aux urnes afin d’élire leurs représentants au Parlement, l’instance qui constitue non seulement l’organe législatif de l’Union européenne, mais également – et surtout – le lieu central de l’expression démocratique européenne. Or, malgré cette élection au suffrage universel direct, le niveau de participation électorale aux scrutins européens a chuté de 46, 8 % en 1999 à 42, 4 % en 2014.