Intervention de Gilbert-Luc Devinaz

Réunion du 23 mai 2018 à 21h30
Programmation militaire pour les années 2019 à 2025 — Article 2 et rapport annexé précédemment réservés suite

Photo de Gilbert-Luc DevinazGilbert-Luc Devinaz :

Dans son discours devant les étudiants burkinabés au mois de novembre dernier, le Président de la République a déclaré qu’il n’y avait plus de politique africaine de la France, laissant entendre que le temps des arrangements caractéristiques de ce que l’on a appelé la Françafrique était révolu.

Je souscris à ce propos s’il signifie réellement une nouvelle approche de la relation entre la France et les pays africains. Or, pour construire cette nouvelle approche, nous avons besoin de confiance et de transparence.

Tel est bien l’objectif de cet amendement, qui vise à renforcer le contrôle parlementaire sur notre politique de coopération militaire. Il faut savoir en effet que plus de 70 % de cette coopération est destinée à l’Afrique.

Présenter un rapport au Parlement, c’est garantir plus de transparence, ce qui est un gage de confiance vis-à-vis des citoyens des pays africains. C’est aussi un gage de confiance pour la France, souvent accusée du double procès de l’ingérence et de l’abandon.

Il s’agit également de prolonger les efforts déjà réalisés. Ainsi, la réforme constitutionnelle de 2008 a permis de faire ratifier les accords de partenariat de défense par le Parlement. Cette procédure souffre d’un manque de précision : ces accords formels fixent un cadre général qui ne précise ni le nombre ni le rôle des coopérants militaires français mis à disposition. Cet amendement vise à y remédier.

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