Il y a trois semaines, un avion américain se posait à Djibouti, après que son pilote a été ébloui par un laser vert peut-être opéré depuis la base chinoise - les Chinois le démentent. Cet incident montre la tension qui s'accumule avec la nouvelle stratégie chinoise.
Ce que les Djiboutiens attendent, c'est que les entreprises françaises recommencent à investir. Ils se méfient désormais des financements chinois. Mais nos acteurs économiques sont arrêtés par l'absence de garanties et certains problèmes de corruption. Les Djiboutiens souhaitent aussi acquérir du matériel militaire français. Une mission militaire récente a souligné l'importance de leurs besoins, mais le financement dont ils disposent, en provenance d'Arabie Saoudite, se limiterait pour l'instant à 50 millions d'euros. L'aide saoudienne pourrait permettre notamment d'acheter des vedettes rapides pour protéger les côtes djiboutiennes.
Nous avons peu évoqué l'Europe pendant notre mission, l'Union européenne s'investit dans la lutte contre l'islamisme en Somalie même si nous avons pu échanger brièvement avec le représentant de l'Union à l'ambassade de France. L'enseignement sur place est de qualité, mais j'ai senti le corps enseignant quelque peu tendu face aux difficultés matérielles.