Tout le monde partage le constat que l'apprentissage ne fonctionne pas et qu'il faudrait le relancer. Son nom même doit être changé : le terme d'alternance me paraît plus positif que celui d'apprentissage. Par ailleurs, le contenu de l'alternance, fixé par l'Éducation nationale et considéré, à la fois par les partenaires sociaux et le patronat, en décalage avec les métiers, doit être modifié. Redonner du pouvoir aux branches, distinctes des entreprises, pour modifier le contenu de l'apprentissage me semble justifié. Le système sera certes perturbé, mais il ne fonctionne pas aujourd'hui ! Dans certaines régions, l'apprentissage enregistre de bons résultats et est parfois perçu comme une voie d'avenir. Dans l'ancien conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, l'apprentissage n'était pas bien vu pour des motifs idéologiques : certains considéraient qu'il ne fallait pas confier la formation des jeunes aux entreprises. Je souhaiterais que nous sortions des maux de l'apprentissage qui manifestement perdurent. Est-il encore possible de rapprocher les lycées professionnels et technologiques des CFA ? Voilà cinquante ans que le problème est posé ; veillons à ce que les régions et l'Éducation nationale travaillent de concert pour faire de l'alternance une voie royale ! Encore faut-il en changer à la fois le pilotage et le contenu et réformer l'orientation des élèves.