Le dispositif de préapprentissage a perdu en efficacité. Le Dima permettait de préparer en douceur des jeunes, dès le collège, à entrer en apprentissage, grâce à l'immersion en entreprises et à la formation dispensée sur les plateaux techniques des CFA. Il était auparavant possible d'entrer dans ces dispositifs sans que l'âge ne soit une condition dirimante. Or, la limite d'âge de quinze ans est devenue fatidique, entraînant la perte de plusieurs milliers de futurs apprentis. L'apprentissage dans le supérieur ne pose pas problème, contrairement à celui dès les premiers niveaux de formation ! Nous avons ainsi gâché un dispositif souple qui fonctionnait bien !
Il importe de prendre en compte la fatigabilité des apprentis en situation de handicap. Actuellement, aménager un temps de travail partiel en CFA ou en entreprise pour un jeune en situation de handicap est très complexe et implique désormais une dérogation. Cette situation est évidemment perfectible et les coûts requis pour former des handicapés cognitifs sont plus importants, du fait de la limitation nécessaire des effectifs. Comment distinguer les bénéficiaires de ces formations qui doivent être adaptées ? Plus de souplesse, en termes de durée et de contenu de formation, serait nécessaire pour sécuriser ces parcours.
Pour la première fois cette année, les directeurs de CFA pourront informer les familles de l'offre de formation post-collège à l'échelle des territoires grâce à la procédure d'affectation des élèves par le Net (Affelnet). Cette procédure représente un indéniable progrès, mais nous ne savons pas comment les CFA vont pouvoir récupérer l'information. Je rappelle que c'est le Ministre de l'Éducation nationale qui est à l'origine de cette démarche.