C'est possible : nous avons lancé ce projet justement pour lutter contre le non-recours. La moitié de nos concitoyens ne savent même pas qu'ils ont des droits en ce domaine. La CNAF utilise aussi ce logiciel.
Je suis frappé de constater que la plupart des mesures qui sont prises n'ont pas une grande profondeur de vision systémique. L'optimum d'une décision n'est pas recherché : je pense par exemple au travail du dimanche. Il n'est pas certain que les décisions soient prises en anticipant toutes les conséquences qui en découlent, alors qu'il existe des outils scientifiques qui permettraient de le faire. Le citoyen devrait pouvoir constater par lui-même la nécessité de la dépense publique afin qu'elle emporte son adhésion. Il ne s'agit pas seulement d'un débat entre experts : nos compatriotes doivent comprendre le sens des décisions et exprimer leur assentiment ou leur rejet en toute connaissance de cause. Il va falloir apprendre à présenter et documenter autrement ces débats.
Le 15 juin prochain, avec la DGFiP, l'Assemblée nationale et la direction du budget, nous allons faire un premier « hackathon » sur les données financières de l'État qui nous permettra de voir ce que peuvent apporter les données en question.