Intervention de Marc Laménie

Réunion du 31 mai 2018 à 21h30
Nouveau pacte ferroviaire — Article 4

Photo de Marc LaménieMarc Laménie :

Sans vouloir rallonger le débat, je tiens moi aussi à intervenir sur les gares.

Je souscris aux propos de notre collègue qui représente le département du Lot. La vérité doit être dite.

Il y a quelques instants, je me suis exprimé pour défendre les petites lignes. Madame la ministre, j’ai envie de vous donner rendez-vous dans trois ou cinq ans pour faire le bilan du texte. Je suis, pour ma part, très réservé.

Il en va de même pour les gares.

Dans mon département des Ardennes, la ligne qui relie Charleville-Mézières à Givet a fait couler beaucoup d’encre, parce qu’elle fait partie des petites lignes pour lesquelles l’État, aux côtés, bien entendu, des collectivités territoriales, a réalisé d’importants investissements, que je tiens à souligner.

Toutefois, sur ce trajet, plus aucune gare n’est ouverte. Il n’y a plus de guichets. Il n’y a plus qu’un minibus, qui s’arrête dans quelques endroits pour vendre des billets ou délivrer des informations.

Même les logements qui existent dans certaines gares ne sont plus occupés.

L’automatisation ne remplace pas la présence humaine.

Comme à Cahors, les guichets de Charleville-Mézières ferment assez tôt. Même à la gare de Reims, qui est pourtant desservie par le TGV, il ne reste que deux agents à partir de vingt-deux heures.

On compte quelque 3 000 gares au plan national, mais, dans les plus petites d’entre elles, il n’y a malheureusement plus de présence humaine. On peut le déplorer.

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