Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, l’équilibre territorial sera évidemment un enjeu crucial pour notre pays dans les années et les décennies à venir. À cet égard, je ne peux personnellement que soutenir cette proposition de loi, visant à remédier à la fracture grandissante entre des territoires urbains et les secteurs périphériques, banlieues, bourgs et campagnes, qui sont les laissés-pour-compte de la métropolisation.
Madame la ministre, vous le savez, il n’y a plus depuis longtemps en France de politique d’aménagement du territoire et, bien que je me méfie de la prolifération des agences en tous genres, je salue l’idée de créer une agence nationale pour la cohésion des territoires, sur le modèle de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, l’ANRU, que je connais bien, puisque j’ai participé à sa création. Toutefois, cette agence ne servira à rien si elle reste une coquille vide, ce qui m’oblige à répéter ce que nous, les Républicains, avions défendu lors de la dernière campagne législative, à savoir que, pour un euro investi dans les banlieues, un euro doit être investi dans la France des petites villes et des villages, qui est en train de mourir lentement mais sûrement.