Je vous livre ma perplexité concernant cet article, qui peut paraître assez surprenant à sa première lecture. Un certain nombre de pare-feux semblent en effet absents.
Dans mon département, le Maine-et-Loire, la carte intercommunale a été construite très tôt, ma collègue Catherine Deroche l’a dit tout à l’heure. Si la loi NOTRe s’est imposée, la culture de l’intercommunalité s’est faite en douceur. Les témoignages que nous entendons nous le montrent, tel n’a pas été le cas sur l’ensemble du territoire. L’assimilation n’a pas été partout la même, et il y a même eu, parfois, des mariages forcés. On peut donc comprendre le besoin de s’émanciper, à tout le moins de proposer autre chose.
Quand on lit plus attentivement cet article, on s’aperçoit qu’il prévoit tout de même un garde-fou, à savoir une majorité des deux tiers des membres de la CDCI pour s’opposer au retrait d’une ou plusieurs communes. Certes, on peut discuter de cette majorité.
Quoi qu’il en soit, mon point de vue sur cette question est sans doute un peu biaisé, dans la mesure où je viens d’un département où l’intégration a été réalisée. Mais je comprends la perplexité et les objections soulevées par certains de mes collègues.