Madame la secrétaire d’État, voilà un an, j’attirais l’attention du ministre d’État, ministre de l’intérieur sur l’urgente nécessité de procéder à des travaux de réfection, de réaménagement et de mise en sécurité des locaux du commissariat de Narbonne. J’insistais également sur l’insuffisance des effectifs de ce même commissariat.
En retour et pour seule réponse, le ministre d’État, ministre de l’intérieur m’indiquait qu’il demandait à la direction générale de la police nationale de faire un point précis sur la situation signalée. Et depuis un an, plus rien, plus de nouvelles sur ce dossier.
Quelle est donc la situation de ce commissariat ? En 2015, il comptait 96 membres du corps d’encadrement et d’application actifs, CEA, et 16 adjoints de sécurité. En 2018, on ne compte plus que 91 membres du CEA et 11 adjoints de sécurité. Bilan : 10 effectifs en moins ! Or dans le même temps, ou presque, le territoire de compétence du commissariat a été élargi considérablement à d’autres quartiers, comme Baliste, Malvézy, Amarats, Crabit et aux zones La Nautique et Cap de Pla… Toujours dans le même temps, la même zone de police voyait sa démographie augmenter de près de 2 500 habitants. Et toujours dans le même temps, la délinquance de plus en plus violente était en hausse, comme l’atteste le classement par l’administration de cette zone de police en secteur très difficile.
Or à la baisse des effectifs s’ajoutent également l’exiguïté et l’insalubrité des locaux. Plus grave, ces locaux ne sont même pas sécurisés, ce qui explique qu’un Narbonnais, en avril dernier, alors que sa garde à vue prenait fin, se soit défenestré depuis le troisième étage. Il est mort sur le coup !
J’en viens à ma question, madame la secrétaire d’État : que sont devenus les 900 000 euros annoncés par le préfet en 2016 ? Qu’attend-on pour les débloquer ? Seraient-ils partis ailleurs ? Qu’en pense le Secrétariat général pour l’administration du ministère à Marseille qui a, semble-t-il, le dossier complet en main ? Que compte dire M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur à la direction de l’évaluation de la performance et des affaires financières et immobilières ? Ces fonds ont été annoncés, madame la secrétaire d’État. L’État doit donc assumer. Les Narbonnais ne doivent plus avoir honte de leur commissariat !