Comme l’a souligné avec raison M. le Premier ministre, la décision d’engager des poursuites est due à une initiative du ministre de l’intérieur. N’est-il pas regrettable, dès lors, que cette initiative soit ruinée par les propos du même ministre, dont l’opinion publique retiendra le commentaire et non l’initiative.
S’arroger le droit de critiquer les décisions de justice est une faute, et même un délit, aggravé en l’occurrence par la qualité et le statut de celui qui s’exprime.
Il faut le dire et le répéter, l’état de droit s’impose aux ministres. Ces derniers doivent respecter le principe de la séparation des pouvoirs, lequel ne saurait être bafoué au bénéfice de considérations subalternes ou corporatistes, …