Eh bien, mon intervention réveille l’assistance !
Afin d’éviter une reconduite à la frontière, les clandestins concernés s’empressent de déposer une demande d’asile, ce qui leur ouvre éventuellement le droit à un hébergement et à un pécule.
Seul un faible pourcentage des demandes d’asile ou de protection aboutissent, ce qui montre le caractère abusif de la majorité de ces démarches.
La fraude à l’asile est très tentante, dans la mesure où les étrangers concernés sont déjà présents sur le territoire français. Il est d’ailleurs très difficile de réunir toutes les conditions pour les reconduire à la frontière. Les chiffres sont accablants : seulement 14 % des obligations de quitter le territoire français, les OQTF, sont réellement exécutées, et seulement 4 % des demandeurs d’asile déboutés quittent effectivement notre territoire.
Devant cette situation, le présent amendement tend à imposer aux demandeurs d’asile de déposer leur dossier dans leur pays d’origine, auprès d’un poste consulaire français, lequel ne devant pas nécessairement être situé dans le pays de résidence de l’étranger réellement menacé. Adopter cette disposition, parfaitement conforme au droit international, n’aurait rien d’illogique. Ce serait même de bon sens.
Il est temps de renverser la vapeur et de prendre des mesures propres à inverser le cours des choses. Tous les pays du monde appliquent strictement cette procédure pour les demandes de visa. Nos postes diplomatiques à l’étranger disposent de services suffisamment étoffés pour traiter les demandes de visa d’entrée en France ; il suffira de les mandater pour traiter les demandes d’asile.
Nous ne voulons plus de procédures trop longues et coûteuses pour retrouver ceux qui, déboutés du droit d’asile, ont disparu dans la nature – sans être tout à fait perdus, je le dis pour rassurer les bonnes âmes, qui ne manquent pas dans cet hémicycle…