Vous avez raison, monsieur Guillaume Arnell, l’Europe connaît aujourd’hui une grave crise.
Pourtant, lorsque l’on examine les chiffres, l’on s’aperçoit que l’Europe avait vu 1, 8 million d’entrées régulières en 2015 et qu’elle en recense seulement 205 000 en 2017. Pourquoi cette baisse ? Elle s’explique par des accords que nous avons passés avec un certain nombre de pays, qu’il s’agisse de pays de transit ou de pays d’origine.
Je citerai d’abord l’accord conclu entre l’Union européenne et la Turquie, qui a évidemment fait baisser de manière considérable les entrées par la voie orientale. Or, je le rappelle, la Turquie abrite encore, sur son territoire, 3, 5 millions de réfugiés.
Je mentionnerai ensuite les accords signés entre la France et le Niger, ayant permis la fermeture progressive aux passeurs, grâce aux autorités nigériennes, de la route d’Agadez, par laquelle des centaines de milliers de personnes traversaient le Sahara, puis la Méditerranée.
J’évoquerai enfin les mesures prises par l’ancien ministre de l’intérieur italien, M. Marco Minniti, en collaboration avec certaines autorités libyennes, pour que les passeurs soient arrêtés. Et c’est la première fois depuis un an et demi que l’on voit de nouveau des bateaux chargés de migrants !
Oui, vous avez raison, la solution sera européenne. Nous allons y travailler. Le Président de la République y œuvrera dimanche prochain, afin de trouver un accord européen !