Madame la sénatrice Gruny, il est essentiel de renforcer notre travail avec les pays d’origine des migrations économiques. C’est la raison pour laquelle le Fonds fiduciaire d’urgence a été créé et abondé de 3 milliards d’euros. Nous travaillons actuellement à son réabondement. C’est aussi la raison pour laquelle nous souhaitons augmenter notre aide au développement, aussi bien à titre bilatéral que celle de l’Union européenne.
Nous devons aider les pays d’origine à créer des nouvelles opportunités pour ces gens jeunes, souvent courageux, souvent déjà formés, et à qui il manque des opportunités d’emploi. C’est ce que nous nous efforçons de faire, en coordonnant bien davantage les efforts à la fois bilatéraux et européens.
Nous voulons aussi associer les pays d’origine à la lutte contre les réseaux de passeurs, parce que ces réseaux de trafiquants d’êtres humains, mais aussi de stupéfiants, d’armes, de substances illicites, ont en général un seul intérêt : affaiblir les États souverains. Nous devons convaincre les pays d’origine et les pays de transit que nous avons un intérêt commun à lutter ensemble contre ces réseaux de passeurs.
C’est sur l’ensemble de ces actions que nous comptons travailler, renforcer nos efforts, pour que les pays d’origine soient responsables et intéressés par une augmentation de l’aide, mais qui permette de fixer les populations sur place. Il n’est pas normal qu’aujourd’hui un grand nombre de pays d’Afrique connaissent la croissance sans connaître le développement.