Intervention de Olivier Jacquin

Réunion du 27 juin 2018 à 21h30
Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire — Article 8

Photo de Olivier JacquinOlivier Jacquin :

Je voudrais éclairer le débat sous un jour un petit peu différent.

Le premier à utiliser la transparence des coopératives, c’est le négoce, qui s’aligne sur les prix de la coopération agricole. Le négoce privé a la vie facile, puisqu’il choisit ses clients – plutôt des bons clients, faciles à livrer et à gérer –, alors que la coopérative accepte tout le monde, dans un grand principe démocratique – on devient adhérent en levant le doigt –, et tout est mutualisé.

La première vertu des coopératives dans un système économique mixte, où l’on a le choix entre le privé ou la coopération, est de permettre une régularisation du marché. Mais la coopérative présente un côté assez exaspérant : certaines coopératives sont très importantes, et, un peu à l’image de la démocratie, on n’est jamais satisfait, car cela ne va pas assez loin. Toutefois, elles assainissent complètement la situation. La relation existant entre les coopératives et le négoce s’apparente un peu aux relations entre les gendarmes et les voleurs. Je tenais à vous apporter cet éclairage particulier.

Il n’est pas possible de procéder par ordonnances sur ce sujet. On ne peut pas vous faire confiance, car on ne connaît pas véritablement votre intention, surtout après le débat que nous avons eu sur la question de la transparence du dépôt des comptes, que l’on n’a pas voulu nous accorder. Le Haut Conseil de la coopération agricole existe, saisissez-le si des coopératives font mal leur travail !

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