Intervention de Victoire Jasmin

Réunion du 27 juin 2018 à 21h30
Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire — Article additionnel après l'article 8 bis A

Photo de Victoire JasminVictoire Jasmin :

Je propose cet amendement dans le cadre de la différenciation des territoires.

Ces temps derniers, vous avez sans doute entendu parler de la Guadeloupe et de la Martinique dans l’actualité à cause du chlordécone. Comme les statuts de ces territoires ne sont pas les mêmes – tous les départements et régions d’outre-mer n’ont en effet pas le même statut –, je précise que mon amendement vise les collectivités régies par l’article 73 de la Constitution.

Il vous faut savoir que la Guadeloupe est un archipel et que les sols n’ont pas été contaminés partout. À Marie-Galante, on trouve de l’agriculture et de l’agrotransformation. Dans l’île de Grande-Terre, on n’a pas du tout détecté de chlordécone là où il y a des champs de canne. On y trouve encore de l’agriculture, et les habitants souhaitent pouvoir manger le produit de leur activité.

Il existe néanmoins une certaine méfiance. C’est la raison pour laquelle nous proposons de favoriser la consommation locale de nos produits en vertu d’aménagements qui s’inscrivent dans le cadre de la différenciation territoriale.

Nos agriculteurs sont soumis à tous les aléas et à tous les risques naturels majeurs, comme les ouragans ou les inondations, si bien qu’ils souffrent sur le plan environnemental. Il faut que ceux-ci puissent se relever, s’organiser et permettre à leurs familles de vivre, surtout lorsque ces agriculteurs n’ont pas de grosses exploitations. Souvent, ces agriculteurs ont en effet de petites exploitations, se dévouent et donnent le meilleur d’eux-mêmes. Mon amendement a pour objet de leur permettre de survivre à leurs difficultés, d’autant qu’on ne sait pas encore comment évoluera le POSEI dans le cadre de la PAC.

Je souhaiterais que vous teniez compte de la situation que je viens de décrire, situation notamment liée au chlordécone et aux aléas climatiques, et que vous leur permettiez d’adapter ces pratiques à notre territoire, tel que je le suggère et le propose. Il faut permettre à nos agriculteurs, à nos agrotransformateurs, à tous ceux qui peuvent contribuer aux circuits courts, puisque la directive européenne encourage leur développement, de travailler sur des terres qui ne sont pas encore contaminées par le chlordécone, sur des terres que l’on peut encore exploiter, …

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