L’amendement de Daniel Gremillet est très important pour engager le débat, faire le tri et éviter les amalgames.
Il ne faut pas confondre la maltraitance animale et les modes d’élevage. Il ne faut pas non plus se tromper : le fond de la pensée de ceux qui, de façon vicieuse, instillent certaines idées pour mettre à mal tous les élevages, est en fait qu’il ne faut plus consommer du tout de produits d’origine animale, y compris le lait, les œufs et évidemment la viande.
Même si les véganes ne représentent que 0, 3 % de la population, ils parviennent à mettre en place une communication pour instiller petit à petit, dans la société, l’idée que les animaux seraient maltraités.
Depuis des siècles, les élevages n’ont jamais été conduits de la même façon selon qu’il s’agissait de bovins lait, de bovins viande, de lapins, de poules, de cochons… Au Moyen Âge, les porcs vivaient dans des cases, mangeaient beaucoup moins bien qu’aujourd’hui et ne voyaient pas non plus la lumière du jour.
Je ne sais pas si vous avez déjà visité des élevages de porcs en plein air, mais ils ne sont pas très heureux ! Les truies attrapent la brucellose, elles tuent une partie de leurs petits, et l’hiver elles vont très mal. Elles ne connaissent pas tellement le bonheur !
Soyons francs, la durée de vie d’un cochon est d’environ six mois, qu’il soit élevé en plein air, sur caillebotis ou sur paille. Si l’on sondait leur syndicat, les porcs nous diraient qu’il leur est bien égal de vivre sur paille ou sur caillebotis, mais qu’ils n’ont pas forcément envie de finir sous forme de saucisson ! §Et c’est vrai, quel que soit le mode d’élevage… Il nous faut donc être cohérents !
Je veux rassurer notre collègue Pierre Ouzoulias, les vaches à lait ont toujours un nom et sont toujours aimées. Les poules, quant à elles, n’ont jamais eu de nom, …