Intervention de Franck Montaugé

Réunion du 29 juin 2018 à 21h30
Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire — Article 13 quinquies

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

Cette discussion est très intéressante et je voudrais vous faire part d’une expérience locale, que j’ai vécue il y a environ deux ans en tant que président de l’agglomération du Grand Auch. Lorsque la question du devenir de l’abattoir s’est posée, la collectivité a fait le choix de racheter le foncier et l’immobilier et d’engager sa modernisation et sa mise aux normes, tandis que les éleveurs ont créé eux-mêmes une société d’exploitation, qui loue l’installation à la collectivité.

Je voudrais attirer l’attention de M. le ministre sur la position des services de l’État : ils privilégiaient alors – je ne crois pas que cela ait beaucoup changé depuis – l’accompagnement de gros outils d’abattage de taille régionale.

Or cet abattoir de taille modeste, environ 12 000 tonnes par an, fonctionne depuis deux ans maintenant et il démontre chaque jour que ce type de structure a toute sa place sur le territoire.

Je voulais vous faire part de cette expérience, parce qu’il existe plusieurs modèles d’abattage, chacun ayant des conséquences sur la manière dont les éleveurs s’emparent de leur propre activité. Cela pose aussi la question de la stratégie nationale conduite par l’État.

Il est vraiment intéressant de noter, dans l’expérience, positive, que j’ai vécue, que ce sont les éleveurs, en se constituant en société et avec l’accompagnement des collectivités, qui ont sauvé l’outil industriel et réussi à convaincre l’État.

J’en tire la conclusion qu’il faut laisser faire les acteurs de terrain. Ils sont les mieux à même, dans le cadre de modèles économiques validés, de présider aux destinées d’outils industriels comme cet abattoir de proximité.

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