L’article 11, tel qu’il a été rédigé par la commission, permet de ne pas ajouter des normes supplémentaires trop restrictives en matière de restauration collective. Je pense ici aux maires qui se trouvent confrontés aux difficultés liées à la restauration scolaire, par exemple, et aux difficultés d’approvisionnement.
Dans nos territoires, les agriculteurs ont le souci de proposer des produits de qualité. Ce serait bien méconnaître les modes de production que d’imaginer que l’agriculture biologique pourrait permettre à elle seule de régler la question importante de l’accès à une alimentation saine.
En effet, dans de nombreux départements, l’agriculture biologique n’est pas en mesure de fournir des quantités suffisantes de produits à la restauration collective, laquelle, je le rappelle, représente 3 milliards de repas par an.
Je trouverais par ailleurs contre-productif de privilégier des produits d’importation, au motif qu’ils sont bio, plutôt que la production agricole locale, d’autant que les contraintes pesant sur les agriculteurs diffèrent selon les pays.
Si je reste convaincue que le « manger local » doit être soutenu et encouragé, nous devons veiller à ne pas opposer les différentes filières. Elles constituent la formidable richesse de l’agriculture française !
Pour autant, les circuits courts sont un formidable levier économique pour créer de l’activité dans nos campagnes. Ils permettent aussi d’avoir des garanties quant à la traçabilité des produits et de limiter l’empreinte carbone et les effets de l’activité agricole sur le climat.