Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 28 juin 2018 à 14h30
Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire — Article 11

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Je me fiche que les produits servis en restauration collective soient bio ou non, ce qui m’importe, c’est qu’ils soient de bonne qualité nutritionnelle. Tel est l’enjeu les départements, les communes et l’État.

On parle beaucoup de restauration collective, mais l’objet de ce projet de loi est d’augmenter le revenu des agriculteurs. Pour ce faire, il faut leur permettre de vendre mieux. Les cantines scolaires fermant à la fin du mois de juin, il faut aussi s’intéresser aux restaurants collectifs des entreprises, des EHPAD, des hôpitaux. Là est le véritable marché !

En fixant l’objectif de 50 % de produits de qualité, dont 20 % de produits bio, nous sommes en fait deux fois moins ambitieux que Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo : le Grenelle de l’environnement prévoyait 20 % de produits bio dans les repas des cantines, alors que 20 % de 50 %, cela fait 10 %… Il s’agit donc d’un recul !

Il est essentiel que la restauration collective fasse appel à des produits de saison, que nos agriculteurs pourront fournir.

Enfin, rien ne m’énerve plus que d’entendre des responsables politiques dire que les Français sont prêts à payer plus pour manger des produits de meilleure qualité. Non, beaucoup de Français n’ont pas les moyens de payer plus ! Ce qu’il faut, c’est faire progresser la qualité de tous les produits !

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