Intervention de Joël Labbé

Réunion du 28 juin 2018 à 21h10
Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire — Articles additionnels après l'article 11

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

Cet amendement a pour objet d’introduire une option quotidienne sans viande ni poisson dans les cantines.

Il s’agit de préserver la liberté de choix alimentaire de chacun, de chaque famille. Sans cette option, les personnes concernées sont contraintes de manger un repas déséquilibré, ce qui est contraire à l’objectif d’accès à une alimentation de qualité pour tous. Le repas à la cantine étant parfois le seul repas équilibré de la journée, comme on l’a déjà dit, il convient que ceux qui ne mangent pas de viande ni de poisson, ce qui est respectable, aient également accès à un repas de qualité.

Cette mesure s’appliquerait aux restaurants proposant déjà au moins deux menus. Telle n’était pas ma rédaction initiale, mais j’ai dû modifier, et je le regrette, le dispositif de cet amendement pour échapper à l’irrecevabilité sacrée au titre de l’article 40 de la Constitution.

Je suis convaincu qu’il est possible d’introduire cette option à coût constant, en agissant par exemple sur la réduction du gaspillage alimentaire.

Je précise que je ne souhaite absolument pas attaquer l’élevage. Nombre d’éleveurs réalisent un travail remarquable, essentiel à la vie des territoires, à la structuration des paysages, à l’alimentation de qualité. Je suis également tout à fait conscient de l’efficacité des complémentarités entre productions végétale et animale. Cet amendement ne vise pas à promouvoir la généralisation du véganisme, mais il me semble essentiel de respecter les libertés et les choix alimentaires de chacune et de chacun.

Il se trouve que j’ai cinq enfants. Par tradition et culture, je mange de la viande, mais trois de mes enfants sont végétariens, sans que quoi que ce soit leur ait été imposé. Certains de mes petits-enfants seront donc sans doute végétariens. Je souhaite que l’on respecte cet aspect de la culture nouvelle, qui va dans le bon sens, car force est de constater que l’on consomme trop de viande.

Néanmoins, pour ceux qui continuent à consommer de la viande, je plaide pour une viande de qualité, qui permette aux producteurs d’être bien rémunérés, tout en produisant de moindres quantités, au même prix pour le consommateur.

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