Je prends la parole maintenant, car, malheureusement ou heureusement, l’un de mes amendements qui visait ce sujet est devenu sans objet tout à l’heure, après que l’amendement rédigeant complètement l’article 11 a été adopté.
Je souscris aux objectifs de diminution des produits carnés dans la restauration collective. Ma proposition consistait à inscrire un objectif chiffré dans les plans pluriannuels de diversification. En effet, un seuil de 15 % est déjà autorisé dans les normes nutritionnelles régissant l’offre de protéines animales, notamment pour la restauration scolaire.
Il est bien, monsieur le ministre, de proposer une trajectoire et de fixer un objectif en laissant une liberté, mais définir un objectif chiffré permet tout de même de progresser sur une voie raisonnable en termes nutritionnels. J’entends ceux qui disent qu’il n’est pas raisonnable, en termes nutritionnels, d’exclure les protéines animales, tout en proposant un objectif chiffré à 15 %, qui n’est pas excessivement élevé.
Ma proposition avait pour avantage d’associer les gestionnaires de restaurations scolaires, qui n’offrent qu’un seul menu par jour, à cette démarche tout à fait positive, visant à diminuer l’apport en protéines animales.
Les propos de M. Labbé me permettent de revenir sur la question du budget du bio ou de la nourriture de qualité. En diminuant le nombre de plats de viande ou en remplaçant la viande comme plat principal, pour la remplacer par un œuf en entrée, on peut faire des économies, réduire la part des protéines animales et, ainsi, améliorer l’alimentation offerte aux enfants, ce qui me semble une bonne chose.
Il faut inclure le paramètre budgétaire dans une véritable démarche de qualité, qui suppose d’inclure, au-delà du bio, des produits de qualité. Nous devons accompagner les collectivités, les services publics ou les hôpitaux, qui ont été contraintes de réduire au minimum le prix de chaque repas, notamment afin de concentrer leur budget sur les soins.