J’entends dire, chez nos concitoyens comme sur nos travées, que nous légiférons trop, que nous légiférons mal et que nous voulons trop faire.
Or que faisons-nous ? Quand nous examinons un projet de loi, nous en rajoutons tous les matins, jusqu’à ce que cela devienne ingérable !
Pour en revenir à la restauration collective, quand on a obligé les collectivités à recevoir tout le monde dans les cantines, c’était seulement parce qu’un ou deux élus avaient refusé des gens. Or que s’est-il alors passé dans le secteur de Besançon, où le tribunal administratif a été saisi ? Le juge s’est référé à la loi que nous avions adoptée, et l’on ne s’en trouve pas plus avancé pour autant aujourd’hui. On a simplement montré du doigt certaines personnes, on a opposé tout le monde, et cela sans régler le problème.
C’est bien beau de dire : on mettra ceci en entrée, cela en plat de résistance, et ainsi de suite jusqu’au dessert. Mais est-ce nous qui faisons la cuisine, nous qui gérons les cantines ? Non ! Nous, nous légiférons. Je pense donc qu’il est temps que nous cessions de nous faire plaisir !