Nul ne peut nier que les collectivités ont été soumises à tous ces big bangs successifs. Je salue le travail réalisé par l'ADF sur la dernière période, qui s'est révélée très compliquée pour les départements, compte tenu de leurs spécificités, de leur statut de collectivité de proximité chargée d'un certain nombre de solidarités. Ma collègue a évoqué les difficultés rencontrées par les collèges. Rien ne sert de promouvoir, à l'échelon national, des politiques en faveur de l'éducation si, localement, les moyens font défaut, car il restera toujours de grandes disparités entre les territoires.
L'état des lieux que vous décrivez, Monsieur Weiten, est, par certains aspects, plutôt inquiétant. Vous avez rappelé la position exprimée par la grande majorité des adhérents de l'ADF. Je ne me lancerai pas dans une querelle de chiffres, même si - Alain Richard a raison - il importe de savoir de quoi on parle et d'où l'on vient.
La politique de contractualisation a ceci de gênant qu'elle met toutes les collectivités sur le même plan, sous la même toise, si je puis dire, sans tenir compte des efforts faits par les unes ou par les autres. Élu du département de l'Aisne, je ne peux m'empêcher de penser à Jean de La Fontaine et à sa fable La cigale et la fourmi.
J'imagine que le sujet a été abordé, mais ne serait-il pas possible de prendre en compte, parce que les faits et les chiffres sont là, les réels efforts consentis par certaines collectivités en matière, par exemple, de ressources humaines et de désendettement ? Ces efforts sont-ils audibles par le Gouvernement ?