Avec cet amendement, je reviens, une fois encore, sur la question des préparations naturelles peu préoccupantes, les PNPP.
L’objet de cet amendement est de formaliser l’obligation de prévoir l’inclusion, dans les formations nécessaires à l’obtention du certificat permettant l’utilisation, la vente ou le conseil en matière de produits phytopharmaceutiques – communément appelé le certiphyto –, de présentations spécifiques sur l’utilisation de préparations naturelles peu préoccupantes.
Lors de l’examen de l’article 14 ter, le ministre et la rapporteur ont expliqué ne pas vouloir entraver le développement de ces PNPP. Voici une occasion de manifester notre soutien à ces produits, en prévoyant qu’il soit obligatoire de les mentionner comme solutions alternatives dans le programme de formation conduisant à l’obtention du certiphyto.
Je rappelle que tous ces produits sont biodégradables, qu’ils sont utilisés à des concentrations particulièrement faibles et qu’ils ne sont pas préoccupants sur le plan de la toxicité. Ils peuvent souvent être préparés par des agriculteurs ou par de petites entreprises et appartiennent au domaine public. Ils permettent aussi, ce qui est important, l’autonomie des agriculteurs.
Ces produits sont efficaces et largement utilisés sur le terrain. Dans ces conditions, pourquoi ne pas prévoir de former à grande échelle les utilisateurs de produits phytopharmaceutiques à l’emploi des PNPP ? Vous avez refusé tout à l’heure d’autoriser la simple mise sur le marché de ces produits, alors qu’ils ont déjà été évalués et qu’ils sont constitués d’éléments consommables en alimentation humaine et animale. Par cet amendement, je vous demande de donner un signal fort, montrant que vous souhaitez réellement encourager ces alternatives, qui ont toute leur place pour diminuer l’usage des pesticides.
Ne nous voilons pas la face : il va bien falloir que le monde agricole et le monde en général se passent de tout un tas de molécules, dans l’intérêt de la santé publique et de la biodiversité. C’est pourquoi il est important de préparer dès maintenant la transition, en organisant la formation à l’utilisation des préparations naturelles peu préoccupantes. Des recherches sont à mener dans ce domaine.