Intervention de Stéphane Travert

Réunion du 2 juillet 2018 à 21h30
Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire — Vote sur l'ensemble

Stéphane Travert :

Je remercie à mon tour nos collaborateurs, ainsi que les fonctionnaires du Sénat, du travail qu’ils ont effectué.

Mesdames, messieurs les sénateurs, je me réjouis de la qualité de nos échanges. Certes, ceux-ci ont parfois pu être perçus comme un peu vifs. J’ai essayé d’apporter des réponses à toutes les questions que vous avez bien voulu me poser et d’être le plus clair possible, même si nous n’avons pas toujours réussi à converger.

Chacun a pu exprimer ses souhaits et ses positions sur le texte. Tant mieux ! Le débat y a gagné en technicité et en profondeur. Je salue l’engagement de ceux qui sont restés du début à la fin. C’est un honneur pour les professionnels de l’agriculture que nous défendons ici.

La question du revenu des agriculteurs est un point absolument essentiel du projet de loi. Je pense à la problématique de l’inversion de la contractualisation et de la construction du prix. De nouveaux outils doivent permettre de rééquilibrer le rapport de force. Je pense aussi au volet bio, à la qualité alimentaire, à la restauration collective, au gaspillage alimentaire…

Demain, chacun devra s’emparer de ces outils, pour rendre notre agriculture plus compétitive et plus simple et pour lui permettre de retrouver la place qu’elle doit occuper.

En parallèle, nous avons évidemment besoin de solutions européennes. Oui, nous devons défendre une politique agricole commune ambitieuse ! Oui, nous devons avoir une politique commerciale cohérente avec la politique agricole commune ! Oui, nous devons avoir une politique de concurrence permettant que nos produits ne subissent pas de concurrence déloyale au sein de nos frontières européennes ! C’est un travail de longue haleine, mais nous le menons avec toute la volonté et toute la détermination que vous pouvez nous connaître.

Il reste à construire des trajectoires pour tirer notre agriculture vers le haut, vers l’innovation, vers plus d’audace, vers la simplification et vers cette montée en gamme que nous appelons de nos vœux.

Le texte essaye de répondre à cette problématique. Ce n’est pas une loi d’orientation agricole. Cela fait partie de la politique de l’alimentation que nous souhaitons mettre en place entre 2018 et 2019. C’est une brique, et nous contribuons ainsi à construire le mur de cette agriculture, avec des fondations solides. Nous voulons que notre agriculture soit, demain, plus compétitive, plus durable et plus résiliente. Nos agriculteurs doivent pouvoir tirer le meilleur revenu de leur travail et en retirer toute la dignité qu’ils méritent.

Même si nos options divergent parfois, je ne vois personne ici qui ne soutienne pas notre agriculture et nos agriculteurs. Nous avons des raisons d’être fiers d’eux et de leur travail. L’agriculture et l’alimentation sont des pans essentiels de notre économie. Elles touchent à la cohésion sociale, voire à la lutte contre la précarité, sujets qui me sont chers.

Nous continuerons à défendre cette agriculture – elle le mérite ! –, en commission mixte paritaire, et au-delà s’il le faut !

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