Monsieur le sénateur, vous m’interrogez sur la situation migratoire à l’échelle européenne.
Comme l’a indiqué le Président de la République, la France prend pleinement sa part. Ainsi, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, l’OFPRA, a retenu, sur les 630 passagers de l’Aquarius et sur les 230 migrants présents à bord du Lifeline, respectivement 80 et 52 personnes en tant que réfugiés ayant besoin de protection. Cela montre la solidarité très concrète de la France avec ses voisins européens en première ligne pour les arrivées par voie maritime. M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur a d’ailleurs salué ce matin l’arrivée des 52 réfugiés débarqués du Lifeline.
À l’échelon européen, nous pouvons nous féliciter de la réponse globale apportée par l’Union européenne. Cela répond à un engagement fort du Président de la République, qui, vous le savez, a été un acteur majeur de la négociation de l’accord européen obtenu la semaine dernière, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Comme nous l’avons toujours dit – c’est l’objet du projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie, qui est toujours en discussion faute d’accord en commission mixte paritaire –, nous souhaitons faire en sorte que les situations soient examinées dans des délais raccourcis. Nous ne changerons pas d’orientation à cet égard.
Dans le même temps, nous travaillons en amont avec les pays d’origine et de transit pour dissuader les départs réguliers vers l’Europe. C’est là une priorité fondamentale, d’ailleurs validée par l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement européens.
Mais l’action de la France pour apporter une solution à la crise actuelle ne s’arrête pas là. Notre pays œuvre parallèlement à ce que les réadmissions dans les pays d’origine soient renforcées. Les résultats sont en progression très nette. La réponse à la situation migratoire repose sur un équilibre entre humanité et responsabilité.