Intervention de Nicolas Hulot

Réunion du 5 juillet 2018 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Plan biodiversité

Nicolas Hulot :

« La nature nous parle, mais nous ne l’écoutons pas », disait Victor Hugo. J’ose croire qu’enfin nous l’écoutons. J’ose croire que nous avons entendu son cri de détresse. La prise de conscience précède les actes.

La réunion interministérielle inédite présidée hier par le Premier ministre en témoigne : nous allons collectivement prendre notre part de responsabilité dans ce grand fléau du XXIe siècle, que nous devons arrimer de manière indissociable à l’enjeu climatique.

Ai-je besoin de dresser une nouvelle fois le tableau ? En trente ans, ce sont un tiers des oiseaux en milieu agricole et 80 % des insectes en Europe qui ont disparu. Une espèce sur trois est menacée en France. Plus globalement, plus de 60 % des écosystèmes s’effondrent dans le monde entier. Si nous continuons avec ce modèle de développement, qui est parfois une licence de détruire la nature, c’est 40 % ou 50 % du vivant qui aura définitivement disparu au cours du siècle.

Le Gouvernement prendra donc ses responsabilités. Le plan que nous avons présenté hier n’est pas tout ; c’est un début ! Nous voulons enclencher une responsabilité et une dynamique collectives. Il faut que chaque citoyen, chaque acteur politique, chaque acteur économique s’interroge profondément sur sa responsabilité, en négatif ou en positif.

C’est donc un plan de mobilisation. Je veux, à ce stade, faire confiance à la volonté qui se manifeste ainsi. N’en doutez pas, dans les mois qui viennent, nous évaluerons l’efficacité de ce plan semaine après semaine.

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