Intervention de Muriel Pénicaud

Réunion du 12 juillet 2018 à 10h30
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 15

Muriel Pénicaud :

Il me semble qu’il faut distinguer la question de l’urgence et celle de l’adaptation des modalités.

Si la situation des jeunes de notre pays présente un caractère d’urgence, c’est bien dans les outre-mer. Vous le savez, le taux de chômage des jeunes y est extrêmement élevé –il dépasse 40 % dans plusieurs territoires. C’est un véritable drame, car ces jeunes ne sont pas en mesure de se projeter dans l’avenir. On sait la difficulté qu’il y a à structurer l’offre de formations, à trouver des entreprises, mais c’est une raison supplémentaire pour aller le plus vite possible, dans des conditions sécurisées, vers la mise en œuvre d’une réforme qui permettra le développement de l’apprentissage.

Nous proposons, au travers d’autres dispositions du projet de loi, de travailler avec l’ensemble des sénateurs et des députés d’outre-mer à la rédaction d’une habilitation à légiférer par ordonnance en vue d’adapter finement les modalités d’application du présent texte. On le sait, la représentation des branches ne fonctionne pas bien, l’offre de formations est insuffisante, mais les réponses à apporter peuvent varier d’un territoire à l’autre. En tout cas, il convient de ne pas en préjuger.

Je vous propose donc que nous nous mobilisions très rapidement, dès le mois de septembre, afin de travailler ensemble à l’adaptation du dispositif aux outre-mer, plutôt que de retarder son application sans régler la question.

Je sollicite le retrait de cet amendement ; à défaut, j’émettrai un avis défavorable, non sur le fond, mais au bénéfice de la démarche que je vous propose.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion