Permettez-moi de prendre l’exemple de l’intelligence artificielle, qui va bouleverser l’administration : les tâches de back office, comme on dit en mauvais français, disparaîtront au profit des tâches de front office, c’est-à-dire d’accueil. Les mutations économiques peuvent constituer un levier formidable pour réaliser des économies d’ampleur et changer la nature des tâches administratives.
À mon avis, nous devons également nous pencher sur l’aspect qualitatif du problème. En effet, nos cerveaux sont fractionnés entre un hémisphère droit et un hémisphère gauche : nous sommes contre la dépense publique en général et pour la dépense publique en particulier ; lorsque nous évoquons les sujets qui nous sont chers, nous avons du mal à proposer des économies. Nous établissons en effet une distinction entre les niveaux macroéconomique et microéconomique. C’est ainsi, nous sommes tous faits comme cela ! Si l’on veut trouver un chemin pour concilier nos contradictions, il faut se tourner vers l’aspect qualitatif.
Il s’agit des impacts majeurs, auxquels a dû faire face l’économie privée et qui sont en train de traverser la sphère publique, au travers du bouleversement numérique, lequel joue à tous les niveaux. Il aura forcément des impacts sur le format de l’action publique de la France de demain.