Intervention de Alain Milon

Réunion du 11 juillet 2018 à 14h30
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 7

Photo de Alain MilonAlain Milon :

Je suis extrêmement défavorable à ces amendements, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, un professionnel de santé de la médecine de ville peut être une obstétricienne, un gynécologue, un dermatologue, un médecin généraliste ou même une infirmière, autant de professionnels qui ne sont pas formés à la médecine du travail, laquelle est une vraie spécialité.

En outre, madame la ministre, vous êtes en train d’envoyer un message extrêmement négatif aux étudiants en médecine, au moment même où se déroulent les examens classants. Déjà aujourd’hui, la médecine du travail n’est pas la spécialité la plus prisée par les étudiants, pour différentes raisons. Si on leur dit, en plus, qu’un médecin de ville non spécialisé pourra faire le travail des médecins du travail, il n’y aura plus de candidats !

Les médecins qui sont présents dans l’hémicycle – j’en fais partie – ne considèrent pas que la médecine du travail puisse être autre chose qu’une vraie spécialité, une spécialité importante.

Même si cela pose des problèmes, il faut que les examens préalables à l’embauche des jeunes apprentis soient réalisés par des médecins spécialistes, et non par des professionnels de santé de la médecine de ville.

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