Intervention de Muriel Pénicaud

Réunion du 11 juillet 2018 à 14h30
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article additionnel après l'article 7

Muriel Pénicaud :

L’objet de cet amendement est de définir une expérimentation relative à l’apprentissage pour les jeunes détenus jusqu’à 29 ans révolus, en tenant compte d’adaptations relatives à leur statut. Les conditions particulières seront précisées par décret.

Tout le monde est conscient que la meilleure des préventions est la formation et l’insertion professionnelle.

Aujourd’hui, pendant la période d’incarcération, l’un des leviers essentiels de la réinsertion sociale des personnes condamnées est l’accès à l’emploi, à travers un continuum d’activités : orientation et formation professionnelle, insertion par l’activité économique, insertion sociale et professionnelle des handicapés, travail au service général, en ateliers de production…

Pour certains jeunes sans qualification, l’apprentissage peut s’inscrire dans cet objectif de favoriser la construction d’un parcours de détention orienté vers la préparation de la sortie.

Les finalités du travail en détention sont d’inscrire les personnes détenues dans un processus de respect des règles, de concourir à leur équilibre par l’activité, de contribuer au maintien des liens sociaux et des relations avec le monde professionnel et de procurer une activité rémunératrice, qualifiante et valorisante qui prépare la sortie.

Cet amendement vise donc à faciliter la réinsertion des jeunes détenus, qui constituent, comme vous le savez, la majorité des prisonniers, en permettant une formation par apprentissage au sein d’ateliers dans les établissements pénitentiaires, afin qu’ils puissent acquérir un diplôme ou un titre facilitant leur réinsertion et évitant les récidives.

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