Je tiens tout de même à rappeler que le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes, en particulier en matière de droit du travail, n’a pas commencé voilà un an et je veux rendre hommage à celles et ceux qui l’ont mené. Pensons à la loi Roudy de 1983, à la loi Génisson de 2001 et à la loi Copé-Zimmermann de 2011.
L’égalité salariale est un enjeu majeur, à la fois un enjeu de redistribution des richesses – dans un monde dans lequel la ventilation des richesses entre le capital et le travail s’est profondément dégradée, la juste et égale rémunération du travail des femmes est également un levier de redistribution des richesses et de justice sociale – et un enjeu de croissance. Je me souviens qu’un rapport de France Stratégie rendu l’année dernière a évalué que la perte que subissait la France du fait des inégalités salariales – je ne redonne pas les chiffres, plusieurs collègues l’ont fait précédemment – était égale à 7 points de PIB et 150 milliards d’euros.
Nous aurions donc intérêt à nous engager collectivement vers l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Madame la ministre, vous avez choisi de mettre en place un dispositif d’autoévaluation et d’évaluation et de sanction par l’inspection du travail. Au moment où vous avez annoncé ces mesures, j’ai appris que l’inspection du travail serait fortement mobilisée – j’ai même entendu l’une de vos collègues affirmer que cela constituerait désormais l’une des tâches principales de l’inspection du travail. Je rappelle que l’inspection du travail a d’autres missions, qui demeurent tout aussi importantes. Cette année, huit postes seraient ouverts à l’inspection du travail. Sans détenir les chiffres exacts, j’imagine qu’au moins huit inspecteurs du travail en fonction partent à la retraite chaque année !