L’argumentaire sur les délais, on l’entend depuis l’entrée en vigueur de la loi SRU ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on a imposé d’emblée aux communes de monter en puissance rigoureusement, autant que faire se peut, afin de pouvoir atteindre à terme le taux de 20 % de logements sociaux. Avant 2000 et la loi SRU, il existait déjà un autre dispositif, mais il n’était pas contraignant.
Ceux qui nous disent qu’il ne faut pas contraindre, mais étaler toujours davantage dans le temps la mise en œuvre du dispositif, sont les mêmes qui accusent les prédécesseurs de n’avoir rien fait lorsqu’un nouveau maire est élu et se trouve confronté à la nécessité de consentir un énorme effort de rattrapage. Les objectifs ne seront jamais atteints si les plans de montée en puissance ne sont pas mis en œuvre avec rigueur.
J’ai examiné le cas des villes où, paraît-il, il n’y aurait pas de foncier. On nous disait déjà la même chose voilà dix ans ! En réalité, le nombre de constructions, y compris collectives, y a fortement augmenté, mais elles n’ont pas fait l’effort d’orienter, de manière massive, les opérations nouvelles vers le logement social.