Intervention de Pierre Laurent

Réunion du 23 juillet 2018 à 21h30
Évolution du logement de l'aménagement et du numérique — Article 49

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

Nous ne souhaitons pas que l’encadrement des loyers devienne une simple expérimentation fondée sur le volontariat des collectivités, car cela risque encore de creuser les inégalités entre nos concitoyens selon leur lieu de résidence.

Encore une fois, le dispositif d’encadrement n’a nullement été censuré sur le fond. L’expérimentation que vous nous proposez revient, au final, à ne pas choisir et à se défausser sur les EPCI ou sur les autorités compétentes en matière de logement.

Pourtant, la crise du logement en zones tendues n’est plus à démontrer. Les gens sont étouffés par des loyers exorbitants, justifiés par la seule spéculation, par le seul appât du gain. On nous parle de pénurie de logements, d’écœurement des spéculateurs, de refus de prendre des risques, de crise de l’immobilier : on croit rêver ! À Paris, par exemple, 40 % des logements loués le sont à un prix supérieur au maximum autorisé par la réglementation. La pression sur les ménages est toujours plus forte et personne n’est épargné.

Il est hallucinant de voir comment les intérêts d’une minorité de possédants, très souvent des fonds de pension, de surcroît, priment encore une fois l’intérêt général, l’intérêt de nos concitoyens ! Il est du devoir de l’État d’intervenir et de juguler la rente de l’immobilier, qui se développe. L’État doit s’impliquer et jouer son rôle de régulateur. C’est pourquoi nous demandons la suppression de cet article.

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