Intervention de Agnès Buzyn

Réunion du 31 juillet 2018 à 9h30
Questions orales — Statut des aides à domicile et des aides-soignants

Agnès Buzyn :

Monsieur le sénateur Jean-Claude Luche, je vous remercie de cette question. Vous avez raison : l’ensemble des professionnels travaillant à domicile auprès des personnes en perte d’autonomie jouent un rôle majeur dans les territoires et pour la cohésion sociale.

Nous devons reconnaître, soutenir et valoriser leur engagement, leur dévouement et leur professionnalisme. Cela passe par le déploiement d’un véritable plan Métiers et compétences associant l’ensemble des employeurs du secteur et les organismes de formation. Il nous faut également améliorer leur qualité de vie au travail.

Pour faire face au vieillissement de la population et à l’augmentation des pathologies chroniques, il nous faut retravailler les référentiels d’activités, de compétences et de formation des aides-soignants ; ils seront revus d’ici au mois de mars 2019. L’objectif est de mieux tenir compte des spécificités de l’exercice des aides-soignants auprès des personnes âgées.

La place et les missions des aides-soignants seront également abordées dans le cadre du volet « amélioration de l’organisation et du management » du plan d’accompagnement des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les EHPAD, en difficulté, qui sera mis en œuvre avec l’appui de l’Agence nationale d’appui à la performance, l’ANAP.

« Prendre soin de ceux qui nous soignent », c’est également toute l’ambition de l’Observatoire national pour la qualité de vie au travail des professionnels de santé que j’ai installé au début du mois de juillet. Il concernera tous les professionnels de santé et médico-sociaux, qu’ils exercent en établissement, en ambulatoire ou à domicile.

Enfin, s’agissant de l’aspect financier – puisque vous en parlez, à juste titre, comme d’une priorité –, des évolutions du modèle de financement des services d’aide et d’accompagnement à domicile ont été engagées avec les acteurs du secteur et doivent aboutir d’ici à la fin de l’année 2018. En 2019 et 2020, 100 millions d’euros seront consacrés à la réforme de la tarification de l’aide à domicile pour soutenir les acteurs et recruter du personnel.

Monsieur le sénateur, au regard de ces différents éléments, je vous confirme qu’une offre de services de qualité reconnue, accessible et bien intégrée à l’échelon territorial est également notre priorité pour demain.

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