Intervention de Delphine Gény-Stephann

Réunion du 31 juillet 2018 à 9h30
Questions orales — Devenir du recrutement en école d'orthophonie

Delphine Gény-Stephann :

Madame la sénatrice Anne- Marie Bertrand, je vous réponds au nom de Mme la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal.

Votre question porte sur les effets combinés de la mise en œuvre de Parcoursup et du processus d’universitarisation des formations paramédicales sur l’accès aux formations en orthophonie.

Agnès Buzyn et Frédérique Vidal ont conduit plusieurs cycles de discussion afin de dessiner les contours de la transformation des études de santé. C’est une nécessité afin de doter notre pays de professionnels de santé encore mieux formés et capables de s’adapter aux besoins croissants.

L’universitarisation des formations paramédicales a vocation à rapprocher ces formations de l’université, afin de garantir les mêmes droits à tous les étudiants, tout en facilitant la transversalité et les approches interprofessionnelles entre futurs professionnels de la santé.

Vous l’avez rappelé, les personnels soignants formés dans les instituts de formation en soins infirmiers seront admis sur dossier via Parcoursup, et le profil de chaque candidat sera ainsi examiné pour ce qu’il est et non plus pour sa conformité avec les règles d’un concours.

S’agissant des formations en orthophonie, la loi du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite des étudiants prévoit, conformément à un amendement adopté par le Sénat, que l’offre de formation disponible soit inscrite sur Parcoursup en perspective de la campagne d’affectation de 2019. Certaines formations pourront n’intégrer la plateforme qu’en 2020.

L’intégration dans Parcoursup en tant que telle n’enlève rien au caractère sélectif de ces formations. La suppression de la hiérarchisation des vœux sur Parcoursup interdit les stratégies d’optimisation qui conduiraient certains à s’orienter en orthophonie « par défaut ». La spécificité de l’orthophonie sera ainsi respectée, ce qui n’enlève rien à la nécessité de réfléchir à la façon d’identifier plus finement les bacheliers ou les étudiants en réorientation qui correspondent le mieux aux attendus d’une formation en orthophonie.

C’est ce à quoi le Gouvernement travaille en ce moment, en lien avec les écoles en orthophonie, les centres de préparation au concours et les professionnels du secteur. À ce stade, cette réflexion est toujours en cours, s’agissant tant du calendrier que des modalités d’accès aux écoles en orthophonie. Des annonces spécifiques auront lieu, le moment venu, une fois qu’une position équilibrée aura été définie en concertation avec tous les acteurs concernés.

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