Où est la dimension territoriale dans la politique que vous venez de nous exposer ? Une fois de plus, hélas, je constate que la question de la rentabilité du capital prime toute autre considération, et c’est bien dommage !
En réalité, l’État est aujourd’hui en situation de faire cesser les délocalisations et il peut, s’il le veut – c’est bien la question politique que je souhaitais poser ce matin –, amorcer la relocalisation de ces emplois en France. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication que vous avez évoquées, madame la secrétaire d’État, pourraient tout à fait être mises en œuvre sur le territoire national, préservant l’emploi et l’économie de ces territoires, à l’inverse de ce qui est fait aujourd’hui.
En 2017, en Italie, treize grandes entreprises ont signé avec le gouvernement italien un protocole limitant à 20 % les délocalisations des centres d’appels. Engie pourrait mettre en œuvre en France un code de bonne conduite comparable, avec l’ensemble des acteurs concernés : les personnels et leurs représentants, les élus…
En tout cas, c’est ce que nous proposons à l’État actionnaire de mettre en œuvre. Il en a les moyens s’il en a la volonté politique.